Pierrot
Pour moi Pierrot c’est : les étés passés à Nort, le remarquable jardin, les poules et les lapins, le rugby et le tour de france à la télévision, les calendriers de blagues et les bonbons reçus par la poste, les bottereaux, le verre de vin entourés des amis et de la famille, et beaucoup de plaisanteries. Comment oublier ces voyages à Montréal, New York et Salt Lake City avec Pierrot qui découvrait souvent avec curiosité et parfois avec ahurissement la culture et les mœurs américains.
Ce qui me faisait particulièrement rire étaient les messages courts mais appréciés sur les cartes de Noël et d’anniversaire. À l’image de cet homme qui parfois parlait peu, mais laissait toujours ressentir son amour. Pierrot laisse une trace dans ma vie malgré l’éloignement physique qui nous séparait trop souvent. C’est seulement vers la fin de sa vie que je pus lui parler un peu plus et essayer de me rapprocher de mon grand-père.
Marie-Anne m’a raconté plusieurs fois qu’étant petit, je ne voulais pas lui tenir la main, seulement celle de Pierrot. Je pense que cela montre beaucoup notre affection mutuelle, et aussi que j’étais un peu ingrat envers ma douce grand-mère.
Je crois simplement te l’avoir dit la dernière fois que je t’ai vu, mais je t’aime Pierrot.