Christine FONTENEAU

À Christine,
Avec toi, même un lundi matin pluvieux peut ressembler à un apéro du vendredi soir !
Merci pour ta bonne humeur, ton humeur bien dosé (ou pas du tout), ta jujeote.
Bref, Christine... T'es une pépite qu'on garde précieusement dans sa collection de copine en or.

Caro:
Tata Cricri, notre tantine, notre Cricri… La Roche, c’est aussi toi.

Que de souvenirs de vacances chez Grand-Père et Grand-Mère passés avec toi. Tu nous trimbalais partout dans ta fameuse Visa beige, avec Marie dans le siège auto – merci d’ailleurs, Marie, tu m’as permis de ne plus être la petite dernière du groupe !

C’était aussi ta bande de Ligné, dans la salle de ping-pong, les grands qui vivaient leur adolescence… Et moi, la petite, un peu le boulet, mais quand même celle qui a prévenu que Grand-Mère cherchait à couper le disjoncteur pour éteindre la lumière et faire déguerpir tous ces jeunes en mobylette !

Karine:
Mais non Caro, tu n’étais pas un boulet, juste pas encore une ado, et un peu collante peut-être !

Comment oublier nos vacances à La Roche: les parties de ping-pong, le canapé où on se prélassait, les discussions jusque tard dans la nuit… et tous les autres moments passés avec toi, Cricri, les jeunes de Ligné, la famille.

C’était aussi des premières fois : la première bière, le premier bal, la première épilation à la cire – la dernière expérience, plus douloureuse que les autres !

Et ce fameux 14 juillet où tu voulais « simplement » nous faire découvrir, à Cécé et à moi, le bal de Ligné… et Grand-Père et Grand-Mère qui débarquent pour nous ramener à La Roche : « On ne touche pas à mes petites-filles » — quelle histoire !

On a grandi, et tu as toujours été là pour nous, pour nos familles. Il serait trop long de tout énumérer, mais sache que tes petits messages WhatsApp qui font du bien, les siestes sur le transat sous le chêne au bord de la mare, contempler les étoiles, nos balades sur les chemins de La Roche, les soirées jeux en famille, les fous rires, tes petits soins…

Tu étais plus qu’une tata, Cricri, tu étais comme une grande sœur, et tout cela va terriblement me manquer.

CéCé :
Ma tantine, ma Cricri, ma confidente, ma grande sœur…

Tu as pris soin de moi dès toute petite, quand, malade, je devais rester au lit pendant les vacances à La Roche. Tu me faisais des spectacles, me racontais des histoires, inventais des jeux, dessinais des fresques… Malgré la maladie, je ne garde que le souvenir de bons moments passés avec toi.

Plus tard, tu passais tes étés à jouer avec nous. Je me souviens que tu avais organisé le baptême de nos poupées. Tu nous avais acheté des dragées — j’avais trouvé ça si cool ! La tantine la plus cool de la Terre… et ce n’était que le début !

Ensuite, sous ta houlette, on a fait les 400 coups, les bals, les fiestas dans le logement, le Ricard dans les rues de Ligné en chantant à tue-tête la Marseillaise, cette fameuse année du bicentenaire.

Et toujours Balavoine, encore et encore, à fond la caisse dans la Visa sillonnant sans relâche les environs.

À tes côtés, tout devenait un peu magique.

Tu as toujours, toujours été là — dans les bons comme dans les mauvais moments, à chaque étape de nos vies, présente.

Je pensais que tu serais là tout le temps, que jamais tu ne partirais.

Stéphane :
En tant que seul garçon de la bande, je n’ai pas eu la chance de bénéficier de tous tes conseils de fille. Au moins, ça m’a permis d’échapper à une première épilation à la cire — n’est-ce pas Karine?

Je garde de toi un sourire espiègle et une grande douceur. Mais je reste surtout impressionné par ta volonté inébranlable.

Je me rappelle très bien des 20 ans de Mathias, il y a trois ans en Normandie. Vers minuit, certains d’entre nous ont décidé de faire une petite balade à pied pour voir un feu d’artifice. Le problème, c’est que c’était une pente très raide ! Pour la petite histoire, cette montée sert de test aux randonneurs pour vérifier si les nouveaux venus sont aptes aux périples en montagne.

Malgré la difficulté et la fatigue liée à la maladie, tu as fait preuve d’une volonté à toute épreuve pour atteindre le sommet et admirer, émerveillée, un magnifique feu d’artifice sur les bords de l’Orne.

Caro:
Tu ne ratais jamais un anniversaire, une date importante, toujours un mot gentil…

Tu t’intéressais toujours à nos petites familles, comme tu disais — celles de ton neveu et de tes nièces.
Et tu étais là pour mes 18 ans, le pique-nique de mes 20 ans… ce sont des souvenirs gravés.

Ces dernières années, Cricri, tu nous as montré, à ta façon, qu’on peut traverser les épreuves avec courage, avec le sourire, sans jamais se laisser aller, et en gardant cette petite lumière.

Cricri, tu disais « Vive la vie »… et aujourd’hui, c’est ce qu’on veut retenir.

Ta douceur, ta force discrète, ton attention pour les autres… et surtout, cette envie de profiter de la vie, quoi qu’il arrive!

" Je suis forte parce que parfois je n'ai pas d'autre choix ...
Parce que la vie ne m'a pas laissé ce choix.
Je suis forte parce que j'ai appris à survivre à la douleur, que malgré la tempête, je cherche toujours le soleil !
Malgré les chutes, j'ai encore envie de danser.
Malgré les blessures, j'ai les yeux plein d'émerveillement.
Je fais encore des vœux aux étoiles.
Je crois que les rêves sont des cerfs-volants à chasser.
Je cherche des arcs-en-ciel dans les flaques.
J'ai même serré les poings quand il fallait abandonner.
Je suis forte malgré mes faiblesses et toutes mes erreurs.
Parce que je ne peux pas abandonner, et je continue de rêver.
A lutter, à voler ...

Ce texte de Chiara Trabalza, Christine l’avait posté sur les réseaux sociaux en Octobre dernier
Le lire, c’est comme l’entendre nous parler de là où elle est maintenant

Tu es partie trop tôt, petite sœur

Cricri, tu t’en es allée, laissant nos cœurs gros, mais remplis de précieux souvenirs, et une dernière leçon de bonne humeur, d’optimisme, de partage et de joie de vivre. Ta petite lumière continuera de briller à nos côtés, toujours.

Merci pour cette belle cérémonie, à l'image de Christine, simple et débordante de sentiments mêlés.
Nous étions dans la peine, mais aussi tellement près d'elle grâce à vous.
Eva, tu le sais , tu seras la bienvenue si tu passes par ici. Appelle-moi quand tu veux.
Bien affectueusement à tous.
Martine et Jean-Michel.

Coucou
C’est comme ça que tu avais l’habitude de nous accueillir.
Je ne pourrais plus entendre ce mot sans penser à toi.

Comment résumer 50 ans de ta présence en quelques lignes.
J’aurais tant à dire, tellement de souvenirs partagés à vous raconter.
Je me souviens aussi que dans ces périodes de deuil ce que toi tu faisais c’est célébrer la vie.
Comme en témoigne le nom du groupe whatsapp où tu nous partageais des moments de bonheur simples de la vie et nous donnais des nouvelles de ton combat contre la maladie. Tu l’avais nommé « Vive la vie »

C’est d’elle que je vais parler.

Elles, tes fille, tes merveilles.
Elles m’ont laissé la chance de vivre qqs jours à leur côté pendant qu’elles t’accompagnaient vers de jolis jolis jolis rêves.

Elles, que tu défendais encore du fin fond de ton lit dans tes derniers jours.
Elles jouaient avec ton matériel médical dans ta chambre et j’ai eu l’imprudence de les taquiner en remettant en cause leur santé mentale.
Nous pensions que tu dormais mais on a entendu ta petite voix raisonner : elles sont PARFAITES !
Tu leur as aussi dit que c’était elles qui te sauvaient la vie.

Si fortes, tellement impressionnantes.
Elles ont même réussi à me trouver l’homme de ma vie dans l’organisation de ton dernier voyage - Steven pour ne pas le nommer. Je suis sure que ça te fait marrer.

Elles ont su être à tes côtés avec patience, douceur, joie et tellement d’humour.
A ton image !

Marie ta grande, l’exploratrice Éprise de Nature et de grands espaces
Dont la devise est : toujours devant ne
Jamais revenir sur ses pas quel que soit le chemin à emprunter. « Je déteste ça ! »
Partez en randonnée avec elle et vous verrez !
L’épicurienne, Pour qui une journée sans aller chez Rabouin n’est pas une journée tout à fait réussi !
Et le beurre : jamais au frigo ! Je vous déconseille d’essayer.

Elle a su mettre entre paranthese son amour de la montagne pour être présente à tes côtés.

Eva, la sensible qui passe du rire aux larmes et des larmes aux rire en Qqs secondes.
Au milieu de tout ce tumulte, elle a su se mobiliser pour aller passer son concours d’assistante vétérinaire.
Celle qui n’est jamais la première à mettre le couvert mais qui se porte volontaire pour les corvées que personne ne veut faire.
Celle qui n’hésite pas à partir en ballade même si c’est au delà de sa zone d’effort car elle veut partager plus de temps avec vous. Si touchante !

Zia ta petite déjà si grande
Tellement de force dans ce petit format !
Elle qui a du décider la prochaine étape importante de sa vie tout en étant à tes côtés dans le présent avec son si jolie sourire .
Choix impossible et pourtant elle l’a fait .
Elle avance, fragile et forte, sage et espiègle. Si attachante !

Alors oui elles sont parfaitement imparfaites
Et ta vie continue.

Quand j’ai du te quitter, te dire au revoir, sans le vouloir je t’ai réveillé. Tu m’as trouvé en larmes, tu m’as regardé et tu m’as dit : je vais aller bien tu sais !

Tu avais raison, tu vas bien, je le sais en les regardant, le meilleur de toi est encore là.
Tu peux dormir tranquille. Ta lumière n’est pas prête de s’éteindre.

On se retrouve au pays des rêves ou tout est possible et on ira sauter dans les flaques parceque c’est « rigolo »

Et comme tu aimais à nous dire :
VIVE LES FILLES !
VIVE LA VIE