Alain DUCOIN

Je pense que je peux parler au nom de tous les amis d’Antoine pour dire que nous nous sommes toujours sentis très bien accueillis chez Alain et Jacqueline. Comme nous vivions encore pour la plupart encore tous chez nos parents durant nos études, leur maison était souvent notre point de chute pour nos samedis soirs et nos vacances. J’ai toujours admiré l’extrême chaleur et bienveillance qui émanait de cette famille. Nous semblions toujours les bienvenus à la table familiale. Les amis de leurs enfants évoluaient les WE dans cette joyeux auberge espagnole aux allures de maison du bonheur.
Alain nous emmenait tous les étés faire du bateau direction Belle Île. L’épopée avait parfois des allures de radeau de la méduse (mer d’huile, moteur en panne, toilettes chimiques renversées dans la cabinet …) Il pouvait râler mais la bonne humeur reprenait rapidement le dessus et il reprenait les commandes avec sa casquette lui donnant une allure de capitaine Haddock.
Il avait eu l’immense gentillesse d’aménager le haut du garage de leur maison pour accueillir nous jeunes musiciens en manque de lieu de répétition. Ce lieu, rapidement baptisé « le local » a accueilli d’inoubliables moments de notre jeunesse entre répétitions musicales, apéros et soirées jeux.
Il pouvait avoir une certaine nonchalance, comme ce jour où j’avais malencontreusement encadré leur voiture en manœuvrant dans le jardin « oh c’est pas grave, elle était déjà abimée » et un humour parfois un peu particulier qui faisait lever les yeux aux ciels à Antoine.
Ma résistance à l’alcool étant proche du néant, il adorait me faire boire pour admirer ensuite les dégâts, comme ma périlleuse descente de la crêperie de Sauzon après une bolée de cidre sur un escalier digne d’une échelle de meunier.
Merci Alain pour cette générosité, ces moments de partage et pour nous avoir permis de créer ces merveilleux souvenirs de notre vie de jeunes adultes.
Corinne

Petite histoire : Lorsqu'on est arrivé à la fleuriaye en 1998, Alain nous proposait tous les ans, au mois d'aout, à Loic et moi de faire une sortie bateau (Un beau voilier Rouge, bricolé par Alain) pour aller de la Roche Bernard, le port d'attache à Sauzon, sur BELLE ILE en Mer.

Et chaque année, c'etait annulé pour diverses raisons, et je pense qu'il était décu !

En 2001, il insiste et nous dit que toutes les conditions sont réunis pour passer un bon moment avec le bateau et son capitaine !

Bref, c'est décidé, on part avec Loic, Silvia pour une aventure incroyable !

Silvia nous prépare le repas dans un joli panier en rotin avec des serviettes brodées rouge et blanche.

La descente de la vilaine, son écluse, le temps, ... bref l'escapade de rêve !

C'est en sortant de l'embouchure de la vilaine, que le temps commence à changer et Alain nous dit " Ca va un peu bouger mais les conditions sont bonnes ..." , Il ne nous avait pas tout dit, de peur d'annuler encore une fois la sortie !

Le vent se lève et en changeant de cap pour aller sur Belle ile ....la météo s'est bien dégradée, le vent venait de tribrort et la houle, j'en parle pas !

Loic et Silvia sont restés au fond du bateau ou sortaient de temps en temps pour donner à manger aux poissons...

Je ne sais plus trop ce qu'on a fait du panier en rotin d'ailleurs...

Bref, Alain commence à nous dire que le cap pour aller à SAUZON est trop difficile à tenir et vaut mieux se rabattre sur LE PALAIS et qu' on pouvait couper court en passant entre les rochers de HOUAT.

Alain va chercher la carte marine au fond de son voilier, qui était bien secoué par la houle avec le temps qui se dégradait de plus en plus et remonte à la barre.

Les lunettes d'Alain etaient embuées et Alain commence à lire sa carte ...(Il ne voyait rien et essayer de lire sa carte ... qui étaient à l'envers ) ... c'est pas une blague mais c'est du ALAIN !

Bref, on est arrivé à LE PALAIS et on n'a pas vraiment profier de la croisière.

La suite, on a bien dormi, le lendemain, on a fait le tour de belle ile en vélo, manger des galettes et crêpes à SAUZON et le soir .. Loic et Silvia sont repartis avec la navette et ont appelé la maman de Loic pour qu'elle vienne les chercher à Quiberon. Pas envie de revivre cette expérience !

Le lendemain, on est reparti avec Alain, pour une nouvelle traversée et revenir au port d'attache.

Et une dernière anecdote, nous avons eu un temps incroyable, beau, chaud et la mer d'huile, pétole de vent ...

Alain a sorti le rhum et on s'est même baigné au large ...

Merci Alain, je ne t'oublierai pas et garderai en mémoire ce moment irréel passé à tes cotés !

Ton collègue Fred

Les souvenirs ressurgissent : les bons moments aux Chesnaies, les premières années de la fête du village..
Et puis, l’IUT, le partage avec Alain de cette belle aventure pédagogique, le souci de de la réussite et du bien être de générations d’étudiants qui n’oublieront pas le « professeur Nimbus ». Il n’est pas donné à tous d’avoir possédé un sobriquet bienveillant illustrant le respect que chacun lui portait.
Jacqueline, on pense à toi dans ces douloureux moments. Entourée de tes enfants et toute ta famille, nous vous adressons nos sincères condoléances.
Yves et Françoise